jeudi 26 avril 2007

La spirale du silence


Il s´agit d´un modèle, que son auteur[1] a largement testé. Il s'intéresse au processus de formation de l'opinion publique. Son auteur suggère qu´il y a une relation entre communication de masse, communication inter-individuelle et la propre perception de l'individu par rapport aux opinions des autres personnes de la société.

L´élément fondateur de cette théorie est que les individus redoutent l'isolement social. Aussi, pour l'éviter, ils expriment les opinions qu'ils considèrent comme admises par la majorité. En même temps, ils censurent celles qu'ils sentent impopulaires. Ce comportement va donc renforcer l'opinion de la majorité, et mener à la suppression de la minorité, créant ainsi une spirale du silence.

La perception des autres, toutefois, n'est qu'un facteur dans ce processus plus complexe. Selon Elisabeth Noëlle-Neumann, les médias ont leur part de responsabilité dans ce processus, car ce qui devient l'opinion dominante est souvent suggéré par les médias.

On peut reprendre, pour montrer cela, une remarque simple d´Alfred Sauvy : « Au bistrot, une personne seule commandera peut-être un thé. Mais en groupe, tout le monde prendra une bière. L´interaction sociale aboutit à une décision collective. »


[1] Die Schweigespirale, Elisabet Noëlle-Neumann, Öffentliche Meinung - unsere soziale Haut, Munich, Piper 1980.

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